Nouvel An à Broadway

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Nouvel An à Broadway

Bonne année ou plutôt Happy New Year ! L’Orchestre national du Capitole de Toulouse et le chef Lio Kuokman vous invitent à célébrer le Nouvel An à Broadway avec comme maîtres de cérémonie, deux héros de la musique moderne américaine : Leonard Bernstein (1918-1990) et George Gershwin (1898-1937).

De l’opérette à la comédie musicale avec Bernstein

Quoi de mieux qu’une véritable ouverture pour débuter un concert ? La soirée commence tambour battant avec le lever de rideau de l’opérette Candide (1956) de Leonard Bernstein. Avec sa grande vitalité rythmique, son premier thème rapide comme une fusée et son orchestration brillante, cette introduction est un portrait musical de Candide, le héros du conte philosophique de Voltaire et personnage principal de l’opérette de Bernstein. Elle nous invite aussi à imaginer l’ambiance d’un cirque avec ses percussions éclatantes et à imaginer Candide heureux lorsque résonne le thème de sa bien-aimée Cunégonde. Une ouverture qui sonne comme un résumé sans paroles d’une histoire à venir, un peu à la manière des Three Dance Episodes from « On the Town » (1945), une suite orchestrale qui a été composée en écho au succès de la comédie musicale éponyme.

A travers trois scènes musicales, Bernstein nous donne à imaginer l’argument de sa comédie musicale. La première collaboration de Lenny avec le chorégraphe Jerome Robbins met en scène la découverte de New-York à travers les yeux de trois marins américains en permission le temps d’une journée : « The Great Lover Displays Himself » nous plonge dans les rêves du marin Gabey, « Lonely Town » esquisse la rencontre de deux amoureux, la nuit à Central Park, tandis que « Times Square » est un portrait du cœur battant d’une ville qui ne dort jamais. Autre comédie musicale et pas des moindres, West Side Story (1957) de Leonard Bernstein achève ce concert dans un florilège de danses iconiques ! Les rythmes de cha-cha-cha et de mambo se mêlent à des fugues et des rythmes complexes dignes d’un Igor Stravinsky tandis que les blue notes et les tritons ensorcelants du « Prologue » nous rappellent tout autant la tension qui règne entre les gangs des Sharks et des Jets que l’amour que Bernstein porte pour le jazz. Tout un monde musical hétéroclite et métissé à l’image des Etats-Unis.

Rhapsody in blue : du classique au Cotton Club

Créée à l’Aeolian Hall Center de New-York lors d’un concert en hommage à Abraham Lincoln, la Rhapsody in Blue (1924) de George Gerswhin est une pièce fondatrice de l’identité musicale américaine. En effet, il s’agit de l’une des premières œuvres classiques américaines à s’inspirer d’une musique née aux Etats-Unis, à savoir le jazz. Comme son nom l’indique, cette pièce pour orchestre symphonique et piano soliste regarde à la fois du côté du vieux continent et des rhapsodies épiques et de forme libre d’un Franz Liszt (1811-1886) ou d’un Johannes Brahms (1833-1897) qu’en direction des clubs de jazz et des shows endiablés d’un big band de l’âge d’or du jazz.

Floriane Tardy, clarinette solo à l’Orchestre du Capitole, nous présente la Rhapsody in Blue de Gershwin

Résultat ? Une œuvre d’une grande virtuosité, faite de thèmes cultes et qui plaisaient beaucoup à Bernstein. En effet, le chef d’orchestre et compositeur a été l’un des premiers à défendre la musique novatrice de Gershwin, à s’inspirer de son style et à nous persuader d’une grande vérité : George Gershwin n’est pas seulement l’auteur d’une multitude de chansons et de standards de jazz, il est aussi un orchestrateur de génie, un trait d’union entre les musiques et plus largement entre les communautés de mélomanes.

Max Dozolme


Les concerts du Nouvel An

30 décembre, 31 décembre et 1er janvier

Direction Lio Kuokman

Lio Kuokman revient pour un moment incontournable de la saison : les concerts du Nouvel An. Familiaux, festifs, ces rendez-vous célèbrent la nouvelle année en musique en réunissant petits et grands, familiers ou non de la Halle aux grains. L’esprit du jazz et des comédies musicales plane cette année sur l’Orchestre avec Gershwin et Bernstein !